Morillon / Mitrophora semilibera

                                                         Horst / CC BY-SA                                                                                                                                         Lebrac / CC BY-SA

Le morillon (Mitrophora semilibera), est entré officiellement dans le clan des morilles en 2018, ce qui n'était pas le cas auparavant où il était juste considéré comme une espèce à part entière s'en approchant. On a donc aujourd'hui aussi le droit de nommer le morillon, morille.

Le morillon porte un chapeau plus petit et un stipe plus grand que la Morille, l'insertion du pied et du chapeau est également différente. Le stipe de la morille est attaché dès le bas du chapeau, tandis que le stipe du Morillon n'est rattaché au chapeau qu'à mi-hauteur, d'où l'adjectif semilibera ou semi-libre. Le biotope du morillon est similaire à celui de la morille blonde ou ronde, avec peut-être une préférence pour des terrains encore plus humides, voir détrempés. Il se plait sur terrain calcaire, en symbiose avec des feuillus identiques (frênes, noisetiers, arbres fruitiers), dans les parcs, sentiers, bords de rivières, haies. La plupart du temps en compagnie de la ficaire fausse-renoncule. C'est un très bon comestible, légèrement moins coté que les autres morilles, mais cela plus en raison de sa petite taille que pour son goût, il faudrait donc être bien difficile pour ne pas s'y intéresser.

Des confusions pourront être faites avec la verpe de bohème ou la verpe conique, moins intéressants niveau goût, mais deux espèces cependant comestibles. Pour lever tout doute de confusion avec les Verpes, on aura recours à une coupe transversale, on verra alors que le chapeau du Morillon est attaché au pied jusqu'à mi-hauteur d'où son nom de Mitrophora semilibera, qui veut dire chapeau semi-libre. Pour les verpes le chapeau n'est soudé au pied que par le sommet.