Amanite rougissante ou golmotte 

L'amanite rougissante dont l'appellation scientifique est Amanita rubescens, est un champignon basidiomycète de la famille Amanitaceae, qui doit son surnom de rougissante, au fait que sa chair vire au rougeâtre à la coupe et aux blessures. Couramment appelée golmotte par les cueilleurs, elle n'est pas très difficile à identifier, cependant, on doit toujours être très vigilant pour éviter de la confondre avec d'autres amanites toxiques, que nous verrons en fin de page dans l'article dédié aux confusions. Nous allons apprendre ici, à bien discerner les critères essentiels pour reconnaître l'amanite rougissante, nommée aussi plus rarement Amanite vineuse.

Reconnaître l'Amanite rougissante

Le chapeau peut dépasser les 15 centimètres, en forme de boule au départ, il finit par totalement s'aplatir. Ses couleurs varient du brun clair, au beige ochracé et au rosâtre, en général des teintes carnées ou chair, avec possiblement par place des taches rougeâtres à vineuses. Il est parsemé de petites croûtes ou verrues d'un blanc sale à grisâtre, parfois rose sale, étant les restes du voile primitif. Lorsque l'on pèle un morceau de la cuticule, un rougissement est visible au-dessous.

Les lames sont denses, adnées, libres, longtemps blanches, souvent avec des points vineux, et enfin deviennent rosâtres à maturité. Elles ont tendance à rougir aux cassures.

Le pied est beige rosé à blanchâtre, il est bulbeux et ne porte pas de volve. Il peut rougir aux blessures ou au grattage à l'ongle, sauf en période trop sèche.

La chair blanche à rose pâle, rougit à la coupe. L'odeur est faible.

L'anneau blanc, zoomé ci-dessus, va jusqu'au haut du pied, il est descendant, dit en forme de jupe. Des lignes jalonnent régulièrement toute sa verticalité. Sa marge se termine par un pseudo-ourlé grisâtre à brun clair, parfois de couleur rosâtre.

Comment trouver l'Amanite rougissante ?

L'amanite rougissante est une espèce qui peut apparaître partout, pourvu que le sol soit légèrement acide. Plutôt estivale, on peut la croiser en début d'été, mais le pic des pousses se produira en général, entre fin août et mi-octobre. Peut exigeante, elle viendra sous les conifères, comme sous les feuillus, avec une affection plus particulière pour l'épicéa et le hêtre.

Comestibilité et préparation

C'est un bon comestible, à la seule condition d'en prolonger la cuisson une bonne vingtaine de minutes, afin de détruire la substance toxique qu'elle contient. Les pieds des sujets matures sont délaissés en raison de leur dureté.

Confusions

Possibles avec l'Amanite panthère (Amanita pantherina), très toxique. L'examen scrupuleux de l'anneau décrit plus haut, et l'absence de volve sur l'amanite rougissante, mais présent sur l'Amanite panthère doit écarter ce risque de confusion. Autre possibilité de confusion, avec cette fois avec la forme spissa d'Amanita excelsa, donc Amanita excelsa var. spissa, une forme de l'Amanite élévée. Bien que moins dangereuses, elle peut tout de même provoquer des désagréments aux personnes sensibles. Elle a un anneau strié comme notre Amanite rougissante, et pas de volve non plus, cependant, les couleur du chapeau de l'Amanite élévée restent dans les bruns, et son odeur est caractéristique de rave.