Le Marasme des oréades ou faux mousseron

Le Marasme des Oréades, (Marasmius oreade), est un tout petit champignon basidiomycète, de la famille Marasmiaceae, qui est peut-être bien plus connue sous son surnom de faux mousseron. Il est caractérisé par ses pousses parfois très étendues.

Comment reconnaître le Marasme des oréades ?

  • Chapeau : petit 2 à 5 centimètres, à bord non ou légèrement strié, souvent cannelé. Tout d'abord brun-roux, puis beige, crème, avec un centre souvent plus ou moins foncé. Il est hygrophane (change de couleur) surtout par temps sec où il a tendance à blanchir.
  • Pied : de couleur crème à ocre, plus foncé vers la base. Très coriace, il peut être tordu et vrillé entre les doigts sans se casser, il est d'ailleurs rejeté pour cela, seuls les chapeaux sont consommés.
  • Lames : de couleur crème claire à crème foncée. Elles sont plutôt espacées, échancrées, et possiblement inter-veinées à maturité.
  • Odeur : elle est dite cyanique (amande amère). Chair : blanche, saveur douce.

Attention aux confusions

En ce qui concerne les confusions avec d'autres champignons, il faudra prendre garde à certains Inocybes qui peuvent avoir des couleurs, et des tailles très proches, qui sont toxiques, et la fâcheuse habitude de se glisser quelques fois parmi les Marasmes des Oréades. De petits Clitocybes très toxiques peuvent également venir jouer les trouble-fête au beau milieu ou à proximité, il s'agit du Clitocybe dealbata, qui a déjà conduit certains cueilleurs imprudents à des hospitalisations. Autre confusion, avec le Marasme des collines (Marasmius collinus) son sosie, n'est pas à exclure, mais cette fois sans gravité, il n'est pas toxique.

Où trouver le Marasme des oréades ?

Le Marasme des Oréades, pousse couramment en rond de sorcières, dans l'herbe des prairies, jardins, et les lieux bien dégagés en général. Il peut faire des apparitions au printemps, mais c'est l'automne qui reste la période où il est le plus prolifique. 

Comestibilité du faux-mousseron

Le Marasme des Oréades détient une solide réputation d'excellent comestible, il est très recherché, et surclasse largement un bon nombre d'espèces, à commencer déjà par celles des autres membres de sa famille qui sont sans intérêt et indigestes. Avec son petit gabarit chétif, c'est le champignon qui se prête le mieux à la déshydratation. S'il est couramment consommé en omelette, il est encore meilleur sauté et crémé, en accompagnement de diverses viandes. Les pieds étant vraiment trop durs, on ne prépare que les chapeaux.

Noms régionaux et vernaculaires

les noms vernaculaires de faux mousseron, bouton de guêtre, ou tout simplement mousseron, alors qu'il n'a absolument rien à voir, de près ou de loin, avec le vrai mousseron, qui est le Tricholome de la Saint-Georges (Calocybe gambosa).

Une colonie de faux mousserons
Une colonie de faux mousserons

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